Le sentier de grande randonnée GR20:

180 kilomètres.

10 000 mètres de dénivelé positif.

Air pur. Dépassement de soi. Paysages sauvages à couper le souffle. Sainte paix.

Bienvenue sur le GR20.

Faire le GR20

Le sentier de grande randonnée GR20, qui permet de savourer l’Île de la beauté depuis ses sommets, allait tranquillement s’imposer à nous, pour finalement devenir notre défi 2015. Le projet sur la table, il ne nous restait plus qu’à convaincre les amis de s’y rallier. Au plus fort de l’aventure – chapitre préparation, nous étions 9. Le chiffre est ensuite révisé à la baisse à maintes reprises, pour finalement se limiter à un total de 4 participants. Pas grave, ça nous fera plus de bonbons pour les yeux.

GR20 sens sud / nord

Bien se préparer au GR20

Prévoir l’équipement nécessaire pour affronter toutes les températures

Nous décidons d’attaquer le GR20 le 5 juin 2015 en partant de Conca au sud, histoire de laisser le temps à la neige de disparaître sur les massifs du nord. Cela nous permettra aussi de commencer tout en douceur avant de se lancer à l’assaut des Cascettoni, communément appelés le Cirque de la solitude. Nous disposons de 15 jours pour réaliser les 16 étapes (nous pouvons aussi allonger au besoin), mais nous aimerions bien le terminer en avance afin de profiter un tantinet des plages de Calvi. Tout dépendra du rythme et de la météo qui, on le sait déjà, peut vite transformer le trek en une vraie galère.

Se préparer pour le GR20

Entraînement physique pour se préparer au GR20

Les aiguilles de Bavella présentent un beau défi physique (et mental!) pour lequel il vaut mieux se préparer

Quelques mois avant le départ, nous apprivoisons les montagnes en épluchant les blogues et les guides topographiques sur le sujet. Un premier constat s’impose : ne réussit pas le GR20 qui veut ! Bien qu’à première vue, les données n’indiquent aucune difficulté (temps de marche estimés entre 4 à 8 heures par jour avec une moyenne de 1000 mètres de dénivelé), le sentier présente la particularité… de ne pas en être un. Enfin, pas totalement. Certains tronçons se résument carrément à une succession désordonnée de gros cailloux, parfois instables, que l’on doit enjamber en montée ou en descente, le tout avec un sac sur le dos. D’autres passent par des parois quasi verticales où les chaînes sont la seule planche de salut du randonneur. Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme étant le sentier le plus difficile d’Europe ! Nous avions auparavant réalisé quelques treks, notamment au Maroc et en Jordanie, de même que l’ascension du Kilimanjaro et du Huayna Potosi pour Francis, qui est plus expérimenté. Pour arriver à le suivre, je décide d’entreprendre un entraînement de préparation au gym pour renforcer mes jambes et mon dos en plus d’améliorer mon endurance. Avant le départ, je boucle des randonnées d’une vingtaine de kilomètres et de plus de 1000 mètres de dénivelé positif dans les temps. Physiquement, je suis prête.

Liste du matériel pour le GR20

La forme au rendez-vous, il ne reste plus qu’à réunir l’équipement nécessaire à la réalisation du trek. Peu enchantés par les ronflements d’autrui et les rumeurs concernant les punaises de lit (démenties par les usagers lors de notre passage), nous préférons la tente aux refuges. Pour éviter les excès de poids, nous décidons toutefois de prendre tous les repas en refuge. Nous allons acheter du pain et de la confiture la veille pour le matin suivant, puis manger des saucissons et du fromage à l’heure du lunch. Le soir, nous partagerons le repas avec les autres randonneurs confortablement attablés dans les refuges. Ainsi, nous ne transporterons que l’eau, les barres d’énergie et les noix, le matériel nécessaire au camping et à la marche, les vêtements ainsi que l’indispensable trousse de secours. Sans vous détailler le tout, je vous présente mes grands incontournables :

Liste de l’équipement pour le GR20Matériel randonnée GR20 Corse

  • Sac à dos : Aura AG 65L de Ospreys (1,87 kg) / J’ai opté pour un sac d’une plus grande capacité afin de pouvoir prendre les éléments normalement portés par Francis si celui-ci se blessait.
  • Tente : Hubba Hubba de MSR (1,93 kg) – portée par Francis / Elle n’en était pas à ses première intempéries, mais encore une fois, nous en sommes très satisfaits. Elle a même résisté à une rigole creusée par une pluie violente, sauvant au passage la tente plantée derrière la nôtre en faisant office de barrage.
  • Sleeping bag : Forclaz Light 5° de Quechua (1,2 kg) / Peu utilisé, il a fait très chaud !
  • Drap de soie : OCK (115g) / Normalement prévu pour ajouter un peu de chaleur aux nuits froides, il a plutôt remplacé le sleeping bag pendant les nuits collantes et étouffantes.
  • Tapis de sol : A 200 Ultralight de Quechua (730g) / Je m’attendais à souffrir d’un mal de dos rapidement, mais non ! Belle surprise.
  • Bâtons de randonnée : Black Diamond Trail Femme (442g) / Je considère que les bâtons sont indispensables sur ce type de sentier escarpé. Ceux-ci étant très solides, j’en suis très satisfaite.
  • Purificateur d’eau : MIOX de MSR (99g) + sel et piles supplémentaires – porté par Francis / On nous regardait comme des extraterrestres, les Européens utilisant tous des pastilles, mais le système a fait ses preuves, encore une fois. Malgré les dires selon lesquels l’eau des sources étaient pures, nous avons purifié presque partout. Nous ne sommes jamais à l’abri des contaminations par excréments ou des animaux morts !
  • Sac d’hydratation : Big Zip 2L de Platypus (160g) + 1 bouteille de Coca 1L vide à remplir / Très pratique, sauf peut-être pour le fait qu’on peut difficilement juger des quantités restantes lorsqu’il est enfoui dans le sac à dos. La prochaine fois, je prendrais une poche à eau d’un litre et 2 bouteilles de Coca que je transviderai pour éviter les mauvaises surprises.
  • Corde : 10 mètres de corde jaune (pour 4 personnes) / Indispensable. Nous l’avons utilisée comme corde à linge, mais aussi pour mieux fixer la tente lors de grands vents.
  • Couteau suisse / Bien effilé pour trancher les saucissons corses !
  • Sacs plastiques (petits et grands) / Tout l’équipement était dans des sacs plastiques dans notre sac, lui-même recouvert par une housse étanche amovible lors des averses. Nous avions aussi des surplus en cas de bris. Le soir, nous rangions nos sacs dans un immense sac poubelle industriel que nous laissions à l’extérieur puisqu’il nous était impossible de les mettre sous la tente ou le double toit.
  • Autres : papier toilette, lampe frontale, mini trousse de toilette, trousse de secours avec nécessaire pour les ampoules, topo-guide Kompass en allemand (qui a toutefois l’avantage de décrire les étapes dans le sens sud-nord) et serviette en micro-fibre légère.

Trucs non utilisés : lacets supplémentaires, chasse-moustiques, briquet, gamelle (sauf la tasse), boussole (topo-guide suffisant), piles supplémentaires pour l’appareil photo (on a exagéré !).

Vêtements (femme) pour le GR20

Vêtements de randonnée pour le GR20 en Corse

Côté vêtements, j’ai tenté de restreindre la quantité et de ne prendre que des articles en laine de mérinos pour limiter les odeurs et favoriser un séchage rapide. Incluant les vêtements portés, j’avais 3 t-shirts, un short, un pantalon-short, 3 paires de chaussettes (2 pour la marche), 3 culottes, deux soutien-gorges de sports et un maillot de bain. Le soir, je portais un collant, une veste et mes sandales. Pour les températures plus froides, j’avais prévu un gore-tex et un petit manteau type doudoune. À la dernière minute, j’ai retiré la tuque pour ne garder qu’un buff. Finalement, j’aurais facilement pu me passer d’un t-shirt, d’un soutien-gorge et du pantalon-short (pour l’échanger contre un short), mais tout dépend de la météo et du temps que mettent les vêtements à sécher après une lessive. Nous avions du savon d’Alep pour faire notre toilette personnelle ainsi que la lessive, mais je dois vous avouer que l’odeur m’a rapidement écoeurée. J’en suis venue à rêver d’une bouteille de Druide au parfum citronné…

Mais bref, revenons à nos moutons. La veille du départ, nous avons bouclé les sacs après une énième vérification. Nous étions fins prêts à braver le GR20. Il ne restait plus qu’à rejoindre notre point de départ à Conca, en Corse…

Pour lire la suite, c’est par ici : Rejoindre le départ du GR20 !

8 commentaires sur «GR20 : les prémices du trek»


  1. deuxevades dit :

    Intéressant ! On prévoit de le faire en 2017.
    Je vais lire la suite des articles pour en savoir plus. Combien de temps avant as tu commencé ton entrainement?
    – Laura

  2. […] Ce billet est la suite de GR20 : les prémices du trek […]

  3. Océalie dit :

    Complets ces conseils ! Merci beaucoup

  4. […] Ce billet décrit la première étape du GR20 dans le sens Sud – Nord entre Conca et I Paliri. Il est la suite de GR20 : Rejoindre le départ et GR20 : Les prémices. […]

  5. […] Ce billet est la suite de GR20 : les prémices du trek […]

  6. lise dit :

    je reste à l’affût c’est certain, je veux tout savoir. xxx

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